The Solidarity for African Women’s Rights is a coalition of over 70 civil society organizations working across 33 countries. SOAWR works to ensure that the rights of girls and women as articulated in the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Rights of Women in Africa (“the Maputo Protocol”) are prioritized by policymakers on the African continent.
On the heels of celebrating two decades of promoting and protecting the rights of women and girls in Africa, we are dismayed to learn of the alleged sexual harassment of the Bilingual Secretary of the Pan-African Parliament (PAP) at the hands of the former President of the PAP, and the subsequent failure of the Clerk of the PAP to investigate her complaints and hold the responsible party accountable. Not only did she suffer the injustice of the harassment but no actions were taken to protect her from the risk of further harassment. This failure took place despite the AU Harassment Policy (AUC/AD/2016/06), which expressly prohibits “any actions or behaviors that may reasonably be seen as harassment or retaliation related to such harassment by or against any staff member.”
SOAWR notes similar allegations of harassment against women within the African Union Commission in 2018. The High Level Committee reviewing the matter and recommended that the AUC develop a sexual harassment policy, yet 6 years later and despite having a policy in place we have found ourselves in the same place.
We strongly condemn the harassment, of any form, of women who seek not only to empower themselves economically through their work, but also to provide for their families. We further echo the sentiments of the CEDAW Committee in its General Recommendation No. 19 where it notes that sexual harassment inhibits equality within the workplace. We emphasize the need to ensure that all work places are safe for women and that sexual harassment is combatted and punished as enumerated in Article 13 (c) of the Maputo Protocol.
We call on the African Union Commission to not only put in place policy and regulations on workplace harassment, but to ensure that the same are properly implemented and that all personnel are held accountable where there are breaches. We assert that the African Union should develop a grievance system within itself and its other organs to ensure that harassment and especially sexual harassment is investigated and punished, and that those who report complaints of harassment are protected from reprisals and backlash.
We welcome the Statement by the Special Rapporteur on the Rights of Women in Africa and echo her call for investigations and an end to apathy to sexual harassment claims, and urge the African Union Commission to take decisive and firm action on this matter, and to hold all relevant persons accountable for the harassment of the Bilingual Secretary of PAP, as well as those who failed to believe and investigate her complaints.
Furthermore, we call on the African Union Commission Chairperson to release and circulate the full report of the 2018 High Level Committee that investigated sexual harassment within the institutions of the African Union.
La coalition ‘’Solidarité pour les droits des femmes africaines’’ comprend plus de 70 organisations de la société civile travaillant dans 33 pays. SOAWR œuvre pour que les droits des Femmes et des Filles, tels qu’ils sont énoncés dans le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (« le Protocole de Maputo »), soient considérés comme une priorité par les décideurs politiques sur le continent Africain.
Alors que nous venons de célébrer deux décennies de promotion et de protection des droits des femmes et des filles en Afrique, nous sommes consternés d’apprendre que la secrétaire bilingue du Parlement panafricain (PAP) aurait été victime de harcèlement sexuel de la part de l’ancien président du PAP, et que le greffier du PAP n’aurait pas enquêté sur ses plaintes et n’aurait pas tenu les responsables responsables pour responsables. Non seulement elle a subi l’injustice du harcèlement, mais aucune mesure n’a été prise pour la protéger contre le risque d’un nouveau harcèlement. Ce manquement s’est produit en dépit de la politique de l’UA en matière de harcèlement (AUC/AD/2016/06), qui interdit expressément « toute action ou tout comportement pouvant raisonnablement être considéré comme du harcèlement ou des représailles liées à un tel harcèlement par ou contre tout membre du personnel ».
SOAWR note des allégations similaires de harcèlement contre des femmes au sein de la Commission de l’Union africaine en 2018. Le Comité de haut niveau a examiné la question et a recommandé que la CUA élabore une politique en matière de harcèlement sexuel, mais six ans plus tard et malgré la mise en place de cette politique, nous nous retrouvons au même endroit.
Nous condamnons fermement le harcèlement, sous quelque forme que ce soit, des femmes qui cherchent non seulement à s’autonomiser économiquement par leur travail, mais aussi à subvenir aux besoins de leur famille. Nous nous faisons également l’écho des sentiments du Comité CEDAW dans sa recommandation générale n° 19, qui note que le harcèlement sexuel entrave l’égalité sur le lieu de travail. Nous insistons sur la nécessité de veiller à ce que tous les lieux de travail soient sûrs pour les femmes et que le harcèlement sexuel soit combattu et puni, comme le prévoit l’article 13 (c) du protocole de Maputo.
Nous demandons à l’Union Africaine non seulement de mettre en place une politique et des réglementations sur le harcèlement au travail, mais aussi de veiller à ce qu’elles soient correctement mises en œuvre et que l’ensemble du personnel soit tenu pour responsable en cas d’infraction. Nous affirmons que l’Union africaine devrait mettre en place un système de réclamation en son sein et dans ses autres organes afin de garantir que le harcèlement, et en particulier le harcèlement sexuel, fasse l’objet d’une enquête et soit sanctionné, et que les personnes qui portent plainte pour harcèlement soient protégées contre les représailles et les réactions négatives.
Nous saluons la déclaration de la Rapporteuse spéciale sur les droits de la femme en Afrique et nous nous faisons l’écho de son appel à des enquêtes et à la fin de l’apathie face aux plaintes pour harcèlement sexuel. Nous exhortons l’Union Africaine à prendre des mesures décisives et fermes sur cette question et à tenir toutes les personnes concernées responsables du harcèlement de la Secrétaire bilingue du PAP, ainsi que celles qui ont douté de ses plaintes et n’ont pas enquêté à leur sujet.
En outre, nous demandons au président de la Commission de l’Union Africaine de publier et de diffuser le rapport complet du Comité de haut niveau de 2018 qui a enquêté sur le harcèlement sexuel au sein des institutions de l’Union Africaine.